La Peintre et le Samouraï sont heureux de vous faire partager leurs nouvelles aventures

Mariés en 2004, plus de vingt ans après notre première rencontre dans une école d'art à Paris, nos chemins se sont séparés, puis réunis par un caprice du destin. Partant du principe que la vraie vie, celle que l'on choisit, commence à partir de 40 ans, nos avons décidé de choisir aussi notre pays et nous sommes donc installés au Québec en 2007 avec notre fils Ziggy, ainsi que Cyran, le fils d'Isabelle ; Julia, la fille d'Isabelle, ayant décidé de rester en France. Notre fidèle chienne labrador Oriane nous a suivi et les jeunes Padawan (un poulain) et Chewbacca (un chiot) ont depuis peu rejoint la tribu Teafortwo.
Pourquoi la Peintre et le Samouraï ? Parce que nos deux passions, la peinture pour Isabelle et l'aïkido pour Gilles, dirigent nos existences, au même titre que la nature, les animaux, la bonne bouffe et les joies simples de l'existence.

lundi 12 juillet 2010

L'art de cultiver l'authentique


Grosse déception ce week-end. J'ai participé au Festival International Montréal en Arts, qui n'a d'international que le nom. Rien à dire sur les gentils organisateurs, qui se sont dévoués corps et âmes pour nous, les exposants (au sens propre car, avec la canicule, ils ont vraiment donné de leur personne). Par contre, mon stand était vraiment mal placé : rue Sainte-Catherine-Est, au coeur du quartier gay. Ce qui en soi n'est pas gênant. Non, le problème, ce sont les alcoolos et les junkies qui viennent s'épancher sur mon stand, et les petits couples barbus mais gentils (cf. Sanseverino, 2ème couplet) qui cruisent sur Sainte-Catherine sans avoir un regard sur les artistes qui se sont donnés la peine d'emballer leurs oeuvres, de les transporter, de les accrocher, et d'installer leur atelier dans la rue. Je n'étais pas naïve au point de croire que mes toiles se vendraient en masse, mais j'espérais qu'au moins un ou deux galeristes se seraient donnés la peine de venir voir. Que nenni. Il faisait trop chaud, probablement.


Heureusement, j'ai eu quelques contacts sympathiques. La plupart, des touristes anglophones (américains et ontariens) ou français, qui ont rattrapé les autres : dans leur grande majorité, des petits barbus (mais gentils !) et des familles qui se hâtaient d'aller voir les feux du samedi soir. Ce qui se comprend. Sainte-Catherine-Est, même avec le FIMA, ce n'est vraiment pas la place pour exposer. L'apothéose, c'est quand un alcoolo a failli vomir sur mon stand, le tout en me tenant le coude. Par le genre de convivialité que je recherche.


La goutte qui a fait déborder le vase, c'est quand un badaud a voulu négocier la petite toile ci-dessus (le nu en vertical derrière les 3 miniatures). Il s'agit d'une huile sur toile que j'ai estimée à 50 $, ce qui n'est vraiment pas cher pour une oeuvre originale, surtout quand l'on sait que le moindre poster vaut justement 50 $. Et puis quoi encore ? Proposer un prix d'approche pour les petits budgets, c'est une chose, mais dévaloriser son travail quand on sait que le moindre petit job offre 15 $ de l'heure, c'en est une autre.

Ce qui m'a achevée, c'est que les gens préfèrent les reproductions aux oeuvres authentiques. La preuve : les gens qui regardaient mon album photo sans voir que l'original était dans le stand, sous leurs yeux. À croire qu'il leur faut du virtuel pour être capable d'apprécier le réel. J'avais déjà observé la même chose dans les cours d'arts plastiques de l'université. Les gens ne voient pas (même des prétendus spécialistes en art). On leur présente une oeuvre originale, cela ne les intéresse pas. On leur présente la même en photo dans un diaporama powerpoint, tout de suite, ils s'extasient. C'est un phénomène de société : les gens préfèrent l'amitié virtuelle, l'art virtuel, bref, le faux. Allez y comprendre quelque chose ...
Moi, je renonce.

Je préfère aller chercher les amateurs d'art là où ils se trouvent : dans les galeries, dans les grandes métropoles telles que Paris, Londres, New York ou Toronto. Certainement pas sur Sainte-Catherine-Est à Montréal. C'est dommage, car il me semble au contraire que l'Art devrait être l'affaire de tous et qu'il n'est pas indispensable d'avoir un ph-D en histoire de l'art pour apprécier la peinture. Mais voilà : dans notre société du virtuel et du faux, l'authentique ne passe pas.

Mais je m'en fiche. Du coup, j'ai laissé tomber le FIMA dimanche et je suis allée galoper dans les champs. Là, au milieu des maïs et des maringouins, je cultive l'authentique, justement.

lundi 5 juillet 2010

Où sont les cerfs ?


En Virginie ? Non, dans le New Jersey ! Et nous sommes biens placés pour le savoir, après y avoir passé un week-end exceptionnel, d'abord à Turkey Mountain où nous avons admiré une vue sublime sur New York et, surtout, failli voir un ours : de retour au parking, un randonneur nous a confié avoir eu la peur de sa vie en en croisant un au détour du chemin. Rétrospectivement, nous aussi avons eu la peur de notre vie ! Enfin, surtout moi : j'ai décidé de ne pas retourner dans les montagnes américaines sans être équipée (clochettes pour avertir les ours de notre présence et les éloigner, poivre ... quoique là, je doute fortement de l'efficacité du répulsif).

Mais ce n'est pas tout. Nous avons participé à une réunion familiale de la plus haute importance, chez nos cousins du New Jersey qui nous avaient gentiment invités pour l'occasion. Après plus de 25 ans, ce furent des retrouvailles inoubliables. Pourquoi attendre aussi longtemps avant de se voir, alors que nous avons tant de points communs : goût pour la nature et les joies simples de l'existence, amour de l'Amérique. Ce fut donc un 4 juillet franco-américain de toute beauté.

Et nous avons trouvé les cerfs. Deux biches écrasées sur le bord de la route malheureusement, mais une autre en sous-bois, bien vivante, en pleine nuit. Il y en a énormément dans la région. Il paraît qu'il y a deux familles d'ours également, tout près des habitations, mais nous ne les avons pas vues ...