La Peintre et le Samouraï sont heureux de vous faire partager leurs nouvelles aventures

Mariés en 2004, plus de vingt ans après notre première rencontre dans une école d'art à Paris, nos chemins se sont séparés, puis réunis par un caprice du destin. Partant du principe que la vraie vie, celle que l'on choisit, commence à partir de 40 ans, nos avons décidé de choisir aussi notre pays et nous sommes donc installés au Québec en 2007 avec notre fils Ziggy, ainsi que Cyran, le fils d'Isabelle ; Julia, la fille d'Isabelle, ayant décidé de rester en France. Notre fidèle chienne labrador Oriane nous a suivi et les jeunes Padawan (un poulain) et Chewbacca (un chiot) ont depuis peu rejoint la tribu Teafortwo.
Pourquoi la Peintre et le Samouraï ? Parce que nos deux passions, la peinture pour Isabelle et l'aïkido pour Gilles, dirigent nos existences, au même titre que la nature, les animaux, la bonne bouffe et les joies simples de l'existence.

vendredi 31 décembre 2010



Meilleurs voeux 2011
!

Après une année pleine de rebondissements (changement de travail pour tous les deux, péripéties diverses et variées) nous en sommes, comme beaucoup, à l'heure des bilans et des belles résolutions. Quoique, comme tous les ans, notre plus belle résolution sera, justement, de ne pas en prendre. À quoi bon prendre un abonnement au Gym quand on sait pertinemment qu'on ne tiendra pas 15 jours ? Pourquoi s'embarquer dans un régime draconien quand on sait que, justement, ce sont les régimes qui font grossir ? Non, pas question de suivre la mode imbécile des valses-hésitations et des grosses résolutions quand, à la base, il suffirait juste d'un peu de bon sens. Le plus important, ce ne sont pas les résolutions, mais plutôt la constance et la persévérance. Tout ce que nous souhaitons au fond, c'est garder la santé et notre travail. Tout le reste n'est que de la roupie de sansonnet.

Comme dit le poète, l'important, c'est la rose. Et le travail. Et la santé. Et la liberté. Nous pensons notamment au cousin de notre amie Fanny, otage depuis plus d'un an simplement pour avoir fait son métier de journaliste.

Voilà ce que nous pouvons vous souhaiter : liberté, santé, travail. Et bien sûr, amour, amitié et rapprochement familial.

C'est donc sur ces bons sentiments que nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2011.

Et si le coeur vous en dit, allez voir nos voeux en vidéo !





dimanche 31 octobre 2010

3 ans et 120 jours et un peu plus

À mon tour de raconter mon expérience en nouvelle-France.
Eh bien, au bout(e) de ces trois années, pour la job, on peut dire qu'elles ont été de toutes les couleurs et multiples. Vous en avez un petit aperçu dans l'article d'Isa. Mais il y en a d'autres, pas piquées des vers.
C'est sûr que maintenant je suis casé avec le pont Honoré Mercier jusqu'en 2012, au moins, et après sur d'autres projets avec l'une des plus grosses boîte d'ingéniérie au Québec - soit dit en passant , mon grand-père maternel était ingénieur, et il a été l'un de ceux qui a contribué à l'électrification de la Savoie dans les années 20 - avec un poste de commis de bureau (et pas comique de bureau), chargé du contrôle documentaire. Sans détailler, je me retrouve à faire de l'archivage, comme en France à l'Hôpital St. Joseph, mais respecté et faisant partie intégrante d'une équipe, et devenant expert avec Excel et les formules alambiquées et avancées.

Bref après presque trois ans dans la boulangerie-pâtisserie avec des salaires de misère, des horaires-horreurs (soit entrant vers 17, 18 h le soir et finissant à 3, 4h le matin, soit dès potron-minet à 3, 4h et finissant à 13, 14h) ce n'était pas compatible avec à la fois pour la santé et la vie de famille. Pas étonnant qu'il y ait beaucoup de divorces et de séparations dans ce milieu. Et surtout, retour à la case départ : employé administratif avec des horaires de travail à faire rêver le plus privilégié des fonctionnaires : 7h30-16h, avec 1 demie-heure de pause. Bon c'est sûr il n'y a que 15 jours de congés (ça vous ferait hurler en France avec des congés comme nous dans le privé ; dans le public c'est plutôt 4 semaines), mais je peux bénéficier de formations et tous les ans le salaire est augmenté, largement plus que dans la fonction publique.
Mais avec un plus par rapport à la France, comme je l'ai dit : respect, prise d'initiatives , développement technologique, encouragement aux formations - cf. la formation bureautique que j'ai suivie au Centre de Compétences Rive-Sud de la Prairie.

C'est incroyable, car lorsque j'ai été lourdé de Première-Moisson après mon travail en septembre de l'année dernière, comme ça, à sec, sans préavis (licencié le soir même avec effet immédiat) , j'ai pu bénéficier, après quelques errances dans d'autres Métiers de bouche (principalement chez des traiteurs, mêmes hassidiques !), de cette formation prise en charge. J'étais motivé à fond la caisse pour me recycler et ne plus jamais entendre parler bouffe, comme professionnel. Na !

J'ai commencé la session début décembre 2009 et terminé en mai 2010, un mois avant la fin officielle. En effet, alors que je devais faire un stage de 2 semaines dans un CHSLD, grosso merdo, un centre d'hébergement longue durée (à vie en fait) pour personnes lourdement handicapées, comme adjoint-administratif pour réorganiser les archives, un jour, une des enseignantes m'a proposé un poste de commis de bureau pour un consortium qui s'occupe de la rénovation du pont H. Mercier, à pourvoir dans la semaine suivante. Mon background et les exigences demandées coîncidaient pile-poil. J'ai dit oui tout de suite, envoyé mon cv par courriel à l'adjointe-adminisitrative chargée du recrutement. Appel 2 minutes après, rdv le lendemain et signature du contrat dans la foulée de l'entretien d'embauche. Un parcours rêvé. Je me suis dit que si ça n'était pas moi, ça serait une ou un autre qui aurait le job.
Parmi les exigences du poste : travailler avec Excel et connaître l'anglais. Étant donné que j'avais suivi des cours d'une des langues officielles du Canada à la fois au centre et au privé, ça roulait ma poule !
D'ailleurs, soit-dit en passant, ici au Québec, si tu veux travailler dans le privé, il faut être bilingue, et dans le public aussi (comme la Saaq ou la Ram-Q).
Mais quant tu veux taffer dans le public, il faut mieux maîtriser le français, et là c'est pas gagné, vu comme il est 'accomodé'. Pourtant le Québec se bat bec et ongle pour préserver la langue de Molière, entouré des méchants anglophones qui veulent, depuis 400 ans assimiler les francophones.
Tout comme le Canada et le Québec aussi ont voulu assimiler les amérindiens en les privant de leurs langues et coutumes ancestrales. Nous en France, on est pas mieux : esclavage et colonisation afin de faire croire que l'on était une nation supérieure et que les colonisés ou esclaves des sauvages incultes. Tu parles d'une civilisation des lumières et de la raison. Les plus intelligents et supérieurs ne sont pas ceux que l'on croient. Et une civilisation, comme celle des occidentaux où est évacuée toute spiritualité, avec un matérialisme qui devient Dieu, une foi absolue en la science triomphante et rassurante, ne peut qu'aller à sa perte et disparition. Bah les petits ou grand mystères sont éternels. (En orient aussi ça commence à lâcher)
Mais je m'égare (St. Lazare réveille-toi), comme dirait l'autre.

Pour en revenir, non pas aux moutons, mais aux caribous, si je travaille à Kahnawake, en territoire Mohwak,ce n'est pas par hasard : attirance pour la culture amérindienne et pour le pont H.Mercier, qui me fascine depuis que nous avons posé les pieds en terre québécoise.
Quand je travaillais pour Première Moisson, comme boulanger-robot à Dorval, à partir d'octobre 2008, encore pleins d'espoirs et de rêves sur cette noble profession artianale, je prenais ce pont interminable qui enjambe à la fois la voie maritime du St. Laurent et le fleuve du même nom.
Architecture d'acier et de béton, qui s'élève haut dans les cieux. Il est beau et fascinant et fonctionne sous deux juridictions différentes avec une partie en plein territoire Mohwak. Pas simple à gérer car il faut une bonne entente tri-partie et des entendements raisonnables.

Pour revenir à mon expérience en boulangerie-pâtisserie, soit j'ai travaillé pour de la grosse cavalerie standardisée et mal payée, soit pour des artisans qui, soient ne me disaient pas le salaire lors des entretiens, ou alors qui ont fait faillite. J'ai tout essayé en trois années, tous les cas de figure ce qui fait que maintenant, bibi en connaît un rayon sur le blindage et les conditions de travail dans les métiers de bouche avec la méthode et les conditions à la sauce nord- américaine. Comme disait Aznavour : je m'voyais déja en haut de l'affiche. Par rapport aux images d'Épinal idéalisées et forgées lors de ma formation pour le CAP de boulanger, la réalité est autre, plus axée sur une standardisation, une productivité et et une efficacité accrues : les dollars, les dollars. Faut produire et vendre.
Mais il faut reconnaître toutefois qu'il existe quand même des boulangeries-artisanales de qualité qui commencent à se développer dans des villes en développement urbain, avec une nouvelle clientèle qui découvre des sortes de pains et de gâteaux qui leur étaient inconnus, jusque là habitués au pain en carré et à la crème au beurre. Tant mieux, mais la pâtisserie artisanale ou semi-industrielle demeure un produit de luxe que l'on achète pas tous les matins.

Pour conclure, au Québec, on vit dans un milieu francophone, mais dans une société de l'amérique du nord, avec ses codes, ses lois et sa mentalité, à laquelle il faut s'adapter coûte que coûte si l'on ne veut pas faire un retour direct à la mère-patrie. Mais rien que pour les grands espaces, la campagne ou la petite montagne que l'on peut atteindre sans passer 3 heures en auto et de la congestion routière, une vie moins stressante avec moins de monde, pas de grèves toutes les semaines, de la neige en hiver, des belles couleurs en automne, les pommes, halloween, les cabanes à sucre, les chemises de bûcheron, les accents québécois, les nouveaux amis, ça en vaut la peine, mais il faut sans cesse activer le feu dans la forge, battre le fer car ici il faut se débrouiller tout seul et ne compter que sur soi-même et rester soudés en famille.

Ah, j'oubliais pour Ziggy, notre fiston : il est très heureux dans son école alternative publique, dans laquelle avec Isa nous participons à l'apprentissage de la vie d'un enfant avec chacun son rôle : aux parents l'éducation générale et aux professeurs, l'éducation scolaire.
À la différence d'une école normale, les parents sont plus présents, soit en classe avec les maîtresses pendant les cours, soit à animer des ateliers, comme de la cuisine ou des sciences. Au moins, on sait ce qui se passe dans la classe de nos enfants et on participe à la vie de l'école.
Un beau projet auquel on est fier de participer, belle preuve d'intégration et Ziggy est maintenant un québécois avec un début d'accent.
Mais n'aller pas croire que ces écoles alternatives sont pour des enfants avec des TOC, non il faudrait que toutes les écoles fonctionnent ainsi, que les parents y soient plus présents, que de juste déposer et reprendre leur progéniture et je suis sûr qu'il y aurait moins de décrochage scolaire car plus de motivation et de soutien, surtout chez les gars.

Voilà, fin des haricots


jeudi 28 octobre 2010

3 ans et 120 jours




Eh oui ! Plus de trois ans sont déjà passés depuis notre installation dans la Belle Province. Rêves, désillusions, succès, échecs, aventures et mésaventures : nous en avons vu de toutes les couleurs et sommes passés par tous les états.


Gilles est arrivé au Canada avec pour objectif d'opérer une reconversion professionnelle radicale après un "plan social" en France. Il a appris le métier de boulanger, passé les qualifications professionnelles nécessaires, et tenté sa chance. Mais cela n'a pas fonctionné : il a du changer de travail trois fois en deux ans, pour se retrouver au final avec un salaire de misère et des horaires de nuit. Cela ne l'a pas découragé pour autant : il a refait une formation pour se mettre au niveau et, surtout, apprendre les méthodes de travail en usage au Québec. Cela a fonctionné : aujourd'hui il a un travail intéressant qui le passionne et dans lequel il apprend plein de choses, dans un bureau d'ingénieurs.


Quant à moi, j'avais pour projet en arrivant de monter une école d'art. Cela n'a pas fonctionné et, après avoir travaillé un an dans le secrétariat, j'ai tenté ma chance moi aussi en retournant aux études. J'ai donc passé deux années très intenses à préparer un doctorat en éducation artistique, tout en travaillant comme coordonnatrice en enseignement à côté. Passionnant, mais très difficile et incompatible avec la vie de famille. J'ai tout essayé : expos, conférences, enseignement. J'ai même monté un atelier d'art. Peine perdue. Ici c'est comme en France : pour vivre de l'art il faut soit avoir une fortune personnelle, soit n'avoir aucune responsabilité familiale. Les artistes que j'ai pu rencontrer au cours des 25 dernières années entraient tous, sans exception, dans l'un ou l'autre de ces cas de figure. Or, moi, je veux l'impossible : conjuguer pratique artistique avec qualité de vie.


Finalement, j'ai tranché. Lundi, je commence un nouveau travail, en tant qu'adjointe exécutive, qui va me permettre justement d'aller vers une une plus belle qualité de vie, c'est-à-dire de conjuguer travail, famille et loisirs sans que personne y perde.
Il nous aura donc fallu un peu plus de trois ans pour trouver notre équilibre. Cela n'a pas été facile, mais nous y sommes arrivés finalement. Le plus difficile, contrairement à ce que l'on pourrait croire, cela n'a pas été le climat. Nous nous sommes faits tout de suite aux rigueurs de l'hiver. Déneiger, pelleter, superposer des couches de vêtements pour profiter des activités d'extérieur en hiver, tout cela est une partie de plaisir. Non, le plus difficile à comprendre en fait, c'est la société québécoise elle-même. Les codes de conduite et de comportement sont parfois très déroutants. Les québécois sont méfiants et ne se livrent pas facilement. Une fois que l'on a gagné leur confiance, c'est pour la vie. Mais ça prend du temps. Beaucoup de temps.
Dans le travail, ce n'est pas évident non plus. Tout au long de mes recherches d'emploi, qui ont duré presque 3 mois, je me suis heurtée à l'incompréhension totale : mais qu'est-ce qu'une française de 48 ans vient faire chez nous, à prendre le travail des québécois ? J'ai du simplifier mon cv pour ne pas faire peur. Prendre des chemins de traverse pour convaincre les employeurs que non, je n'étais pas une personne instable (au contraire, il faut beaucoup de volonté pour émigrer) ; que non, je ne me sentais pas supérieure au commun des mortels avec mon accent pointu (je n'y peux rien si j'ai gardé l'accent parisien) ; que non, je n'allais pas démissionner du jour au lendemain avec mes diplômes universitaires (ici les diplômes sont mal vus). En plus, une carrière, cela se construit patiemment, avec des lettres de référence et des recommandations. Si on n'a pas un très bon réseau, on n'a aucune chance. L'expérience hors-Québec n'étant absolument pas reconnue, il faut donc s'attendre à de bien plus grandes difficultés lors d'une recherche d'emploi qu'en France. Autant dire que mon nouveau travail, j'ai l'intention de le garder le plus longtemps possible ! Parce que, eux, ils ont compris à qui ils avaient affaire. Il faut dire que c'est une firme multinationale : du solide et du sérieux.
Mais bon, nous avons passé toutes ces étapes maintenant. Ça y est, nous sommes installés. Enfin. Reste la prochaine étape : la citoyenneté canadienne. Nous déposons notre dossier courant novembre. Tout en sachant que, même une fois devenus canadiens, nous serons toujours des immigrés dans la Belle Province.
Mais ce n'est pas grave. Ce qui nous plait ici, c'est la nature et les grands espaces. Et là, nous ne pouvons pas être déçus, c'est sûr ! Car de l'espace, il y en a à revendre ...

mardi 28 septembre 2010

Les pommes de l'automne



Après les marinades, une autre grande tradition québécoise, ce sont les pommes. Voici donc les photos souvenirs d'une belle journée de fin d'été aux vergers du Mont-Saint-Bruno, avec les premières feuilles d'automne.
Nous avons rapporté de notre expédition 18 livres de pommes Lobo, Mc Intosh, Cortland, et Golden Russet. De quoi faire des tartes, des crumble et de la compote à profusion. Ce dont nous ne nous sommes pas privés ...







mardi 7 septembre 2010

Marinades et ketchup maison

La fin de l'été approchant à grand pas, nous avons décidé de consacrer la journée de la fête du travail (1er lundi de septembre) à la fabrication de marinades et de ketchup maison. Comme nous ne faisons pas les choses à moitié, nous nous y sommes mis à deux familles, livre de recettes sous la main, ainsi que couteaux, économes, louches, passoires, entonnoirs, saladiers, bols, chaudrons, tomates, poivrons, pommes, cornichons, céleri, poires, pêches et épices diverses.
Bon, par où est-ce qu'on commence ?
Les tomates d'abord. Commencer avec 200 tomates italiennes de grosseur moyenne, à ébouillanter, éplucher et couper en dés.
Ensuite, les cornichons.
Les poivrons et le céleri.
La mise en bocal des cornichons.
La cuisson du ketchup.
La stérilisation des bocaux.
La mise en pot et le vissage des couvercles (qui doivent faire "pop").
C'est sûr, y a pas que d'la pomme.
Et on termine par un bon petit souper de derrière les fagots ...

dimanche 8 août 2010

La montagne qui tremble


Nous avons passé une semaine inoubliable au Parc du Mont-Tremblant, où nous avions loué un chalet les pieds dans l'eau, avec une chaloupe à notre disposition. Que rêver de mieux ? Petits matins frisquets, belles journées ensoleillées, nous avons passé quasiment tout notre temps dans l'eau. Seul ombre au nuage : Gilles n'a pu rester que 3 jours car il n'a pas de vacances cette année. Mais on ne peut pas tout avoir : un nouveau travail ET des vacances !!! L'essentiel étant d'avoir pu profiter au moins un petit peu du cadre à la fois sauvage et sublime qu'offre le Mont-Tremblant, dans le secteur de l'Assomption (entrée par Saint-Côme, loin des touristes). Nous avons eu droit à une session d'information sur les loups et les ours et le comportement à adopter en cas de rencontre inopportune. De quoi nous remettre les idées en place. Fort heureusement, les accidents sont non seulement rares, mais carrément inexistants. À condition de respecter certaines règles de sécurité (éviter de laisser sa glacière sur le toit de la voiture, par exemple). On risque beaucoup plus avec un piqûre d'abeille en fait. Ce qui ne m'a pas empêché de garder un oeil plus que vigilant sur Ziggy en promenade ... Je dois avouer que je n'étais pas tranquille de me balader seule avec lui dans la forêt lointaine. Mais tout s'est bien passé et j'ai beaucoup apprécié le professionnalisme des gardes du parc, qui passaient tous les soirs pour savoir si tout se passait bien pour nous. Nous étions entre de bonnes mains, vraiment. Ce qui nous a permis de passer de très belles vacances, qui resteront imprégnées dans notre coeur et notre tête pendant de longues années, c'est sûr.
Petit aperçu d'une journée ben ordinaire, du lever au coucher du soleil :













lundi 12 juillet 2010

L'art de cultiver l'authentique


Grosse déception ce week-end. J'ai participé au Festival International Montréal en Arts, qui n'a d'international que le nom. Rien à dire sur les gentils organisateurs, qui se sont dévoués corps et âmes pour nous, les exposants (au sens propre car, avec la canicule, ils ont vraiment donné de leur personne). Par contre, mon stand était vraiment mal placé : rue Sainte-Catherine-Est, au coeur du quartier gay. Ce qui en soi n'est pas gênant. Non, le problème, ce sont les alcoolos et les junkies qui viennent s'épancher sur mon stand, et les petits couples barbus mais gentils (cf. Sanseverino, 2ème couplet) qui cruisent sur Sainte-Catherine sans avoir un regard sur les artistes qui se sont donnés la peine d'emballer leurs oeuvres, de les transporter, de les accrocher, et d'installer leur atelier dans la rue. Je n'étais pas naïve au point de croire que mes toiles se vendraient en masse, mais j'espérais qu'au moins un ou deux galeristes se seraient donnés la peine de venir voir. Que nenni. Il faisait trop chaud, probablement.


Heureusement, j'ai eu quelques contacts sympathiques. La plupart, des touristes anglophones (américains et ontariens) ou français, qui ont rattrapé les autres : dans leur grande majorité, des petits barbus (mais gentils !) et des familles qui se hâtaient d'aller voir les feux du samedi soir. Ce qui se comprend. Sainte-Catherine-Est, même avec le FIMA, ce n'est vraiment pas la place pour exposer. L'apothéose, c'est quand un alcoolo a failli vomir sur mon stand, le tout en me tenant le coude. Par le genre de convivialité que je recherche.


La goutte qui a fait déborder le vase, c'est quand un badaud a voulu négocier la petite toile ci-dessus (le nu en vertical derrière les 3 miniatures). Il s'agit d'une huile sur toile que j'ai estimée à 50 $, ce qui n'est vraiment pas cher pour une oeuvre originale, surtout quand l'on sait que le moindre poster vaut justement 50 $. Et puis quoi encore ? Proposer un prix d'approche pour les petits budgets, c'est une chose, mais dévaloriser son travail quand on sait que le moindre petit job offre 15 $ de l'heure, c'en est une autre.

Ce qui m'a achevée, c'est que les gens préfèrent les reproductions aux oeuvres authentiques. La preuve : les gens qui regardaient mon album photo sans voir que l'original était dans le stand, sous leurs yeux. À croire qu'il leur faut du virtuel pour être capable d'apprécier le réel. J'avais déjà observé la même chose dans les cours d'arts plastiques de l'université. Les gens ne voient pas (même des prétendus spécialistes en art). On leur présente une oeuvre originale, cela ne les intéresse pas. On leur présente la même en photo dans un diaporama powerpoint, tout de suite, ils s'extasient. C'est un phénomène de société : les gens préfèrent l'amitié virtuelle, l'art virtuel, bref, le faux. Allez y comprendre quelque chose ...
Moi, je renonce.

Je préfère aller chercher les amateurs d'art là où ils se trouvent : dans les galeries, dans les grandes métropoles telles que Paris, Londres, New York ou Toronto. Certainement pas sur Sainte-Catherine-Est à Montréal. C'est dommage, car il me semble au contraire que l'Art devrait être l'affaire de tous et qu'il n'est pas indispensable d'avoir un ph-D en histoire de l'art pour apprécier la peinture. Mais voilà : dans notre société du virtuel et du faux, l'authentique ne passe pas.

Mais je m'en fiche. Du coup, j'ai laissé tomber le FIMA dimanche et je suis allée galoper dans les champs. Là, au milieu des maïs et des maringouins, je cultive l'authentique, justement.

lundi 5 juillet 2010

Où sont les cerfs ?


En Virginie ? Non, dans le New Jersey ! Et nous sommes biens placés pour le savoir, après y avoir passé un week-end exceptionnel, d'abord à Turkey Mountain où nous avons admiré une vue sublime sur New York et, surtout, failli voir un ours : de retour au parking, un randonneur nous a confié avoir eu la peur de sa vie en en croisant un au détour du chemin. Rétrospectivement, nous aussi avons eu la peur de notre vie ! Enfin, surtout moi : j'ai décidé de ne pas retourner dans les montagnes américaines sans être équipée (clochettes pour avertir les ours de notre présence et les éloigner, poivre ... quoique là, je doute fortement de l'efficacité du répulsif).

Mais ce n'est pas tout. Nous avons participé à une réunion familiale de la plus haute importance, chez nos cousins du New Jersey qui nous avaient gentiment invités pour l'occasion. Après plus de 25 ans, ce furent des retrouvailles inoubliables. Pourquoi attendre aussi longtemps avant de se voir, alors que nous avons tant de points communs : goût pour la nature et les joies simples de l'existence, amour de l'Amérique. Ce fut donc un 4 juillet franco-américain de toute beauté.

Et nous avons trouvé les cerfs. Deux biches écrasées sur le bord de la route malheureusement, mais une autre en sous-bois, bien vivante, en pleine nuit. Il y en a énormément dans la région. Il paraît qu'il y a deux familles d'ours également, tout près des habitations, mais nous ne les avons pas vues ...







dimanche 27 juin 2010

Chevaux et cavaliers en liberté


La Peintre à cheval

Oui je l'avoue, je suis un peu mégalo sur les bords ... Mais je suis tellement heureuse de monter à nouveau que je suis retombée en enfance (ce qui, pour ceux qui me connaissent, n'est pas une surprise en soi).

Bref, nous avons passé cette fin de semaine entourés de chevaux, le notre et ceux des autres, entre voitures de collection (admirez la superbe Ford ci-dessous), chevaux d'élevage et chevaux de compétition.

Ce qui m'a renforcée dans mon intention de faire une nouvelle série de toiles grand format sur des chevaux. Le projet mûrit, lentement mais sûrement ...